Etude sur les Artériopathies Périphériques Juveniles

facteurs de risque biologiques & génétiques dans l'artériopathie périphérique juvenile

Projet Hospitalier de Recherche Clinique.

Investigateur Principal : Pr Y.M. DARMON (05 56 55 65 65 poste 55046 ou 33147)

Service de Biochimie, Hôpital Cardiologique du Haut Lévêque, Avenue de Magellan, 33604 PESSAC.

Investigateurs :

        Clinique

  • Prs Joël CONSTANS et Claude CONRI, Médecine Vasculaire, CHU Bordeaux 
  • Pr Luc BRESSOLLETTE, Médecine Vasculaire, CHU Brest
  • Pr Philippe LACROIX, Médecine Vasculaire, CHU Limoges.
  • Dr François BECKER, médecine vasculaire, CHU Besançon
  • Pr Joseph EMMERICH, médecine vasculaire, HEGP, Paris
  • Dr Rémi LE TREQUESSER, médecin du travail, usine Ford, Blanquefort.

       Biologie

  • Drs Christine VERGNES, Geneviève FREYBURGER et Viviane GUERIN, hémostase, CHU Bordeaux
  • Dr Annie BERARD, Dr Isabelle REDONNET-VERNHET, biochimie, CHU Bordeaux

Promoteur : CHU de Bordeaux

Les processus qui conduisent à la formation de l'athérome et de la thrombose artérielle sont complexes et impliquent de nombreux systèmes interconnectés qui régulent le tonus vasculaire, l'adhésion de molécules ou de cellules, les métabolismes lipidique et glucidique, la coagulation ou la fibrinolyse. Des facteurs environnementaux (tabac, obésité ou même simplement surpoids, alimentation, ...) associés à des facteurs génétiques (mutations, polymorphismes) peuvent influencer la maladie et son évolution.

Nous avons entrepris une recherche sur une pathologie rare, l'artériopathie périphérique juvénile (APJ). Les APJ s'expriment cliniquement par une atteinte isolée ou prédominante des membres inférieurs, à un âge compris entre 20 et 40 ans, elles comprennent deux formes cliniques distinctes : la maladie de Léo Buerger et les artériopathies athéromateuses précoces. La survie de ces patients est de 70 % à cinq ans et de 50 % à dix ans. Contrairement aux artériopathies athéromateuses habituelles pour lesquelles les facteurs de risque sont connus, les déterminants du tropisme particulier de l'athéromatose au niveau des membres inférieurs sont inconnus hormis le tabac. Notre hypothèse est que, chez ces patients dont la majorité sont fumeurs, d'autres facteurs de risque joueraient un rôle important tels que l'hyperhomocystéinémie, l'inflammation (CRPUS, fibrinogène), les anomalies même discrètes du métabolisme lipidique, les anomalies de la coagulation et de la cellule endothéliale. Cette évaluation va permettre de définir un phénotype qui peut être la résultante de l'action conjointe de facteurs environnementaux à évaluer pour chaque sujet entrant dans l'étude (consommation de tabac, de cannabis, ...) et de facteurs génétiques (polymorphismes génétiques). Pour ce dernier point, nous étudions plus spécifiquement les polymorphismes génétiques en rapport avec l'hypersensibilité au tabac (Cyp 2A6), l'hyperhomocystéinémie (MTHFR, CBS), l'hyperfibrinogénémie (chaîne bêta du fibrinogène), des protéines régulatrices jouant un rôle important dans le métabolisme lipidique (MTP, CETP, apoE, ABCA1, SREBP-1a, PPARgamma), des complexes glycoprotéiniques des plaquettes sanguines (GP Ib-IX-V, GP Ia-IIa, GP IIb-IIIa), des anomalies de la coagulation (prothrombine, PAI-1), des anomalies de la fonction endothéliale (sélectine E).

A la date du 28/02/2007, l'étude APJ a été conduite depuis 2005 en multicentrique et a permis d'inclure au total 234 témoins issus de l'usine Ford, et à ce jour 114 patients (86 à Bordeaux, 14 à Brest, 8 à Limoges, 5 à Besançon et 3 à Paris). L'inclusion des patients dans l'étude prendra fin en juin 2007. L'étude porte non seulement sur l'ensemble de la cohorte, mais une analyse comparative AP athéromateuse / maladie de Léo Buerger est aussi prévue. Nous comptons analyser l'ensemble des données en juin-juillet 2007.

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